La crise sanitaire que nous traversons aura eu au moins une vertu, celle de nous obliger à réagir face à une lente désindustrialisation. L’externalisation systématique vers les pays à bas coût de main d’œuvre a montré ses limites avec la mise à mal de nos chaines d’approvisionnement. En Europe, le monde industriel a pris conscience de ses faiblesses et enclenché des relocalisations. Ces décisions ont pour conséquence de stimuler le marché de l’emploi avec une demande renforcée sur certains métiers.

Nous vous proposons d’examiner ici 4 métiers de l’industrie qui vont bénéficier de ce retour de balancier.

L’industrie française crée de nouveaux des emplois

Si vous aviez le souhait de vous reconvertir ou si vous envisagiez une formation, étudier les métiers de l’industrie s’avère une idée opportune. En effet, le secteur recrute de nouveau et les profils semblent manquer en France, tant ils ont été boudés ces dernières décennies. Certaines industries qui avaient complètement disparues du territoire se réimplantent. C’est le cas de la chaussure ou du textile, de la fabrication de certains médicaments ou dispositifs médicaux, des pièces détachées automobiles ou aéronautiques, de l’industrie du bois… Ces réimplantations sont à suivre de près.

Pour une reconversion professionnelle ou un premier emploi, nous avons fait le zoom sur quelques métiers d’avenir de l’industrie.

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Chargé(e) de recyclage en production plasturgie

Il ne suffit plus de produire comme on le faisait avant en cherchant le meilleur process et surtout le moindre coût. Le secteur de la plasturgie notamment, a pris des engagements importants en matière de recyclage des produits. Les acteurs doivent augmenter de manière significative le taux d’incorporation des matières premières recyclées dans leurs produits.

Un objectif écologique

La fonction de chargé(e) de recyclage a pour rôle de répondre aux enjeux environnementaux et économiques.  Sa mission consiste à la fois à veiller à la sécurisation de la productivité, et en même temps à assurer la qualité des matières recyclées à intégrer à la production. Il/elle optimise également la valorisation des déchets plastiques produits sur le site.

Les opportunités d’accès

Le métier de chargé(e) de recyclage est une fonction en développement qui répond à la fois à un besoin industriel et à une logique écologique. Les enjeux environnementaux de sauvegarde la planète étant de plus en plus fort, ce métier a de beaux jours devant lui !

Les professionnels du secteur prévoient de créer plusieurs centaines de postes pour répondre d’ici 2025 à l’objectif de 300 000 tonnes de matières premières issues du recyclage des produits plastiques fabriqués.

La formation

Des formations proposés notamment par la branche de la propreté et de l’environnement sont accessibles en contrat de professionnalisation. Pour les découvrir, consultez les offres d’emploi. Certaines formations sont finançables par Pôle Emploi, d’autres à l’aide du CPF ou du CPF de transition. Afin d’élaborer un projet de transition professionnelle réaliste, finançable par Transition Pro, il est recommandé de commencer par un bilan de compétences. Lire également : « Comment financer une formation professionnelle pour changer d’emploi ? »

Architecte des systèmes d’information

Vous aviez peut-être déjà pensé à l’informatique qui est un domaine porteur, mais aviez-vous pensé à devenir informaticien(ne) dans le secteur industriel ? Dans le cadre d’une reconversion professionnelle ou d’un premier emploi, ceci représente une belle opportunité. Lire également « Se reconvertir dans les métiers de l’informatique et du digital« .

Les missions stratégiques

Dans les processus industriels, l’architecte des systèmes d’information conçoit et valide l’organisation technique sécurisée du système d’information. Son rôle est d’analyser l’impact des nouvelles technologies et de proposer des solutions techniques adaptées aux enjeux et besoins des utilisateurs. L’architecte des systèmes d’information du secteur industriel est amené à travailler sur les applicatifs de gestion et de production, ce qui rend ses missions plus riches que dans le secteur des services. Les sites de fabrication étant de plus en plus dotés de robots, son champ d’intervention porte également sur cette technologie. Il/elle intervient également en cas d’incident de sécurité informatique.

Le diplôme requis

L’accès à cette fonction se fait de préférence après un cursus de type ingénieur (informatique ou généraliste) ou école de commerce avec double diplôme en informatique. Cependant des professionnels avec une expertise  en architecture de systèmes d’information ont toute leur place dans cette fonction.

Métier porteur quelque soit le secteur

Le recours croissant aux objets connectés, aux capteurs ou aux outils d’aide à la décision conduit l’industrie à s’entourer de nouvelles compétences spécifiques.

La réussite de la transformation numérique de l’industrie passe par un développement des applications informatiques quantiques. Ce saut technologique requiert l’embauche, notamment, d’architectes des S.I. De belles carrières en prévision !

L’industrie de la construction recrute

Parmi les métiers de l’industrie, la fonction de serrurier métallier fait partie des profils les plus recherchés par les entreprises industrielles. Pourtant cette activité attire peu car elle fait partie des « métiers manuels » souffrant d’une mauvaise image et boudés par les jeunes. En région comme en Ile de France du fait de chantiers de construction très nombreux, des postes sont à pourvoir qui ne trouvent preneurs. De plus, les salaires sont attractifs au regard du niveau de diplôme requis.

Des activités variées en fonction du chantier

Comme le chaudronnier, le serrurier métallier travaille sur tout type de constructions métalliques (menuiserie, charpente). À partir des plans, il prend ses mesures et dessine son ouvrage. Il procède ensuite à la découpe et au façonnage des pièces avec des outils mécaniques et de plus en plus avec des machines à commande numérique. Sur chantier il procède au montage des éléments, parfois sur les toits ou encore les échafaudages.

Son activité peut l’amener à intervenir chez des particuliers ou des entreprises pour poser, entretenir, réparer ou changer leurs portes et portail automatiques, serrures, balcons ou rideaux roulants. Le serrurier métallier peut également créer sur mesure des ouvrages artistiques en fonction de sa propre créativité ou sur commande d’un architecte ou décorateur.

Un accès à partir du CAP

L’évolution technique du métier, oblige le serrurier métallier à maitriser de nouvelles compétences en domotique et en informatique mais l’accès au métier s’effectue à l’obtention du CAP métallier ou ferronnier d’art ou réalisations industrielles en chaudronnerie ou soudage. Il existe également un Bac Pro ouvrages du bâtiment : métallier et un BP Métallier. Le secteur du BTP est celui qui emploie le plus de serrurier métallier.

L’avenir de ce métier

Après plusieurs années difficiles, il retrouve une activité en croissance. La rénovation énergétique et les grands projets d’infrastructures offrent de belles perspectives dans ce métier.

Technicien(ne) en électronique, une fonction prisée

A l’heure de l’intelligence artificielle, le rôle du technicien en électronique prend une nouvelle dimension. En effet les processus sont de plus en plus automatisés et interconnectés. De fait, les techniciens en électronique sont amenés à travailler sur des chaines de production dans un cadre plus interdépendant et collaboratif avec des technologies complexes, pour assurer qualité et performance.

La vocation du poste est d’assurer la fabrication, la mise au point et la maintenance d’appareils comprenant des composants électroniques : équipements industriels, appareils audio et vidéo, instruments de mesure, systèmes de navigation, … . Il programme des composants et les teste. En cas de besoin, il (elle) établit les diagnostics de panne et répare les systèmes en défaut. Assistant de l’ingénieur, il/elle peut toutefois être amené à créer une carte électronique en autonomie à partir d’un cahier des charges. Dans certains, l’électronicien(ne) participe au contrôle qualité.

Les technicien(ne)s électronicien(ne)s sont employés dans l’industrie automobile, aéronautique, spatiale, médicale, l’énergie, les télécommunications, … L’électronique est présent partout !

L’entrée dans cette fonction se fait généralement avec un BTS systèmes numériques option électronique et communications ou un DUT génie électrique et informatique industrielle ou mesures physiques. Des connaissances en programmation informatique sont indispensables. Pour évoluer, il est nécessaire d’acquérir un diplôme d’ingénieur soit en suivant des cours, au CNAM par exemple, soit dans le cadre de la VAE si votre expérience est en concordance avec le diplôme. Pour étudier la meilleure stratégie, réaliser un bilan de compétences peut être utile.

Aussi bien accessible aux femmes qu’aux hommes, ces 4 fonctions sont impactées par une évolution significative de leurs activités professionnelles et des compétences nécessaires pour les exercer. Les titres et diplômes pour les préparer va bénéficier d’une procédure de reconnaissance simplifiée, pour faciliter les reconversions et répondre rapidement aux besoins accrus du marché de l’emploi.

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