Le monde du travail bouge et se réinvente sans cesse. Les emplois d’aujourd’hui sont souvent bien différents de ceux qu’exerçaient nos parents ou grands-parents. Des professions ont totalement disparu (télégraphiste, perforatrice, poinçonneur, gardien de phare, etc..). Nul doute que ceux qui occupaient ce type d’emploi ont dû effectuer une véritable reconversion.

Informatique et digital : des secteurs ultra dynamiques

L’informatique est un secteur en très fort développement et en évolution permanente. En France, c’est environ 68 000 embauches développeurs prévues en 2023. 25 à 30 000 candidats manqueraient déjà à l’appel, alors que 115 000 créations d’emploi sont projetées à l’horizon 2030.

Les organisations traditionnelles qui se digitalisent et l’évolution des filières professionnelles font émerger de nouveaux métiers en informatique. La crise sanitaire a accentué le phénomène. A présent, aucune entreprise ne peut se passer d’un système informatique et d’un accès à internet.

Quand il y a quelques années, le seul accès au domaine concernait la profession de développeur, il existe de nos jours des dizaines de postes différents en informatique.

Opérer une reconversion professionnelle en informatique s’avère être une bonne idée, à condition d’être certain(e) de s’y épanouir et de construire son projet en étudiant les différents métiers possibles.

Voici quatre nouveaux métiers du numérique, qui sont actuellement recherchés par les entreprises.

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Connaître les postes en informatique pour une reconversion réussie

La plupart des emplois dans le secteur de nouvelles technologies sont porteurs, néanmoins certains seront en croissance dans les années à venir, quand d’autres sont en perte de vitesse. Le point sur les métiers à retenir avant de s’engager dans une formation.

Se reconvertir en tant qu’Architecte Internet des Objets Connectés

La mission générale de l’architecte internet est de recueillir et analyser les besoins des différents acteurs de l’entreprise, de déterminer l’organisation adéquate pour répondre à ces besoins, et proposer des solutions adaptées. La forte croissance des objets connectés, la multiplication des interconnexions et la massification des données traitées conduit au développement de plateformes spécifiques pour gérer ces équipements et leurs productions.

Pour cela, ce professionnel définit et met en place l’architecture des objets connectés. Les capteurs, machines contrôles d’accès, outils vidéo ou audio, de réalité augmentée, serveurs… doivent pouvoir émettre, recevoir, traiter des signaux, des informations, des instructions. La complexité des missions de l’architecte internet des objets connectés provient de la nécessaire mise en relation des objets de nature diverses et leur permettre de communiquer ensemble de manière efficiente.

Concilier vision globale et souci du détail

La technologie évoluant très vite dans ce domaine, l’architecte doit s’informer et être en formation permanente, pour adapter tous ces dispositifs à leur finalité au sein de l’organisation.

Il répond à l’ensemble des besoins des différents métiers et anticipe leurs évolutions. Outre la technique, ce professionnel doit participer à la cyber sécurité de l’architecture mise en place, et s’assurer qu’elle respecte le cadre juridique et règlementaire.

La réussite dans cette fonction nécessite la mise en œuvre de compétences multiples : techniques, business et d’exécution. Pour occuper ce poste, il n’y a pas de parcours type. Il est en effet difficile de trouver des profils à la fois de généraliste et de spécialiste. En même temps, c’est une opportunité pour ceux qui ont un parcours atypique ou de « touche à tout », qui peut leur permettre de trouver leur place dans ce domaine. Assurément une profession d’avenir puisque le nombre d’objets connectés est en croissance ! La formation adéquate est à choisir avec attention.

Une reconversion informatique en tant que Data Engineer

Collecter des masses de donnés est une chose (ce que font très bien les robots), mais encore faut-il leur donner du sens et de la valeur. C’est justement là le rôle du Data Engineer, ou ingénieur des données.

Ce professionnel du numérique exerce l’un des principaux métiers clés du Big Data. Sa mission principale est de traiter les données et les rendre exploitable en les mettant dans un format adapté à l’analyse. A ce titre, il doit s’assurer que les données qui proviennent de sources multiples sont « propres » et exploitables par des algorithmes pertinents. Il peut être en charge de la mise en place d’une plateforme de collecte et de traitement des données, au profit de l’intelligence artificielle. Il propose des adaptations en fonction de l’évolution du projet.

Un métier technique à fort potentiel à l’heure de l’évolution digitale

La maîtrise des langages de programmation spécialisés comme C#, Java, Python, Ruby, Julia, Scala, Tensorflow et SQL, est nécessaire pour exercer pleinement la fonction. Au minimum, le Data Engineer doit être expert dans les langages SQL, Python et R.

Savoir travailler avec une large variété de plateformes est fortement recommandé. Le poste requiert une bonne connaissance des systèmes de bases de données relationnelles SQL comme MySQL, PostgreSQL et Microsoft SQL Server.

La transformation numérique de notre société passe par la croisssance de l’intelligence artificielle et le traitement massif des données. Le métier d’ingénieur des données est donc à fort potentiel. Côté rémunération, les fourchettes varient de 35 à 45 K€ pour un jeune cadre à un montant de 50 à 70K€ pour un cadre confirmé. Mais attention au choix du bon diplôme ou de la bonne formation pour être recruté sur ce type d’activité notamment s’il s’agit de se reconvertir en informatique.

Changer de métier et devenir Traffic manager

Le traffic manager est à mi chemin entre le digital et la communication car il a pour mission d’animer et de fédérer des communautés sur internet pour le compte d’une société, d’une marque ou d’une autre organisation. La fonction est également connue sous les dénominations de gestionnaire de communauté, ou animateur de communauté, ou encore community manager. Ce métier est étroitement lié au web et aux réseaux sociaux.

Concrètement il doit lancer des sujets afin de susciter le débat ou le partage d’expérience, entre les internautes et/ou consommateurs.

La communication doit être maitrisée, et par conséquent le traffic manager doit veiller à la qualité des débats. Son rôle est également de faire respecter les règles éthiques de la communauté. En cas de besoin il doit agir par la modération des contenus des internautes.

La finalité du traffic manager est également à visée commerciale. Il est chargé d’optimiser l’ensemble des leviers d’acquisition de trafic sur le Web (référencement, partenariats…) afin de donner de la visibilité au site, de générer le maximum de trafic et de chiffre d’affaires.

Parmi ses actions, il planifie et anime les campagnes publicitaires en utilisant les outils du web (bandeaux et bannières). Il gère enfin l’ensemble du processus de réservation des emplacements publicitaires et de reporting.

Le niveau de rémunération annuel moyen de cette fonction va de 25K€ pour un débutant à 50 K€ pour un collaborateur expérimenté.  Pour accéder à cette fonction les formations sont multiples : BTS ou DUT en marketing, communication, informatique (BTS MUC, DUT informatique). Une autre possibilité est la licence professionnelle en Marketing, communication, systèmes informatiques et logiciels.

L’expert en cybersécurité : à étudier pour une reconversion en informatique

L’expert en cybersécurité est chargé de protéger les informations confidentielles de l’entreprise. Les récentes attaques de cybercriminels au niveau mondial, ont mis en lumière la dimension stratégique de cette fonction. Plus que jamais, il s’agit d’un rôle clé dans l’organisation pour assurer la sécurité maximale des systèmes d’information.

La mission de l’expert en cybersécurité est d’identifier les points faibles du système, d’analyser et de traiter les menaces d’intrusion, et de définir les plans d’action nécessaires à leur correction ou leur anticipation.

Il réalise les études techniques nécessaires pour permettre au DSI de faire les choix des dispositifs techniques les plus pertinents (firewall, cryptographie, authentification…).

En lien avec la direction informatique, il définit les mesures et les normes de sécurité web et messagerie, adaptées à l’entreprise (activité, niveau d’exposition aux risques informatiques…).

Il œuvre à l’amélioration permanente des systèmes de sécurité et mène une veille active dans le domaine des nouvelles technologies.

Suivant la taille de l’organisation, l’expert en cybersécurité fait partie du personnel de l’entreprise ou intervient comme consultant en lien avec les informaticiens et les responsables des services concernés.

Des salaires attractifs pour un métier recherché

En début de carrière, le salaire brut annuel se situe autour de 40K€. Après quelques années d’expérience, le niveau de rémunération va se situer dans la fourchette 60 à 80K€. Pour des profils pointus et expérimentés le niveau de rémunération dépasse ce niveau.

Pour accéder à cette fonction de niveau Bac+5, les formations privilégiées sont les écoles d’ingénieurs (informatique, télécoms, généralistes…), ou les masters spécialisés en sécurité informatique et/ou télécoms, sécurité des systèmes informatiques et des réseaux, sécurité, cryptologie et codage de l’information…

L’adaptation permanente garante de la pérennité des emplois

S’ils ont encore du sens, les emplois actuels ont évolué et mobilisent de nouvelles compétences. Quand on est pris dans la tourmente, il n’est pas toujours facile de s’y retrouver. Le recours à un conseil extérieur, neutre et bienveillant, permet de mieux appréhender pour chacun quels sont ses enjeux pour demain, ses points forts et ses points de vigilance.

La vie est ainsi faite qu’il faut sans cesse anticiper le prochain tournant professionnel. Mais au fait, vous, êtes-vous prêt(e) pour la prochaine étape de votre carrière ?

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